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Comment vaincre le syndrome de la page blanche sans perdre la tête?

Rédigé par Julie Morisset | Mar 6, 2017 8:00:00 AM

Lorsqu’on fait de la rédaction, il n’est pas rare de frapper le mur de la page blanche. Impossible de regarder devant soi ou d’avoir du sens entre nos nombreuses idées; notre esprit prend une pause et nous oblige à faire la même chose. Frustré par ce blocage, on finit souvent par persévérer jusqu’au point où on perd patience. Arrive rapidement un sentiment de confusion et de découragement qui nous empêche complètement de rédiger. On regarde la barre noire sur notre écran qui clignote puis on finit par se mettre en tête qu’on ne pourra jamais y arriver...


Avez-vous déjà vécu cette situation? Ne vous inquiétez pas, c’est tout à fait normal!

Le syndrome de la page blanche : pourquoi?

Chaque fois que le syndrome de la page blanche survient, un grand sentiment d’impuissance s’empare de nous et nous cause des frustrations ou de l’anxiété. Plus le temps passe, plus la tâche de rédaction semble impossible à entreprendre.

Voici les raisons pour lesquelles cette situation peut survenir :

  • Avoir peur de ne pas être capable de réussir : sentir qu’on n’a pas la capacité de réaliser un travail ou avoir l’impression qu’on n’est pas assez intelligent peut faire une grande différence sur notre motivation.
  • Ressentir une pression de ses pairs : si les gens nous forcent à performer, on peut figer devant la tâche à réaliser et vivre un blocage créatif.
  • Se fixer des objectifs presque inatteignables : vouloir réussir du premier coup, désirer la perfection chaque fois qu’on fait quelque chose, etc. Être trop exigeant envers soi-même est parfois pire que ne pas l’être assez.
  • Un manque d’intérêt : si le sujet n’est pas intéressant, on a de la difficulté à trouver par où commencer. On se répète que ce sera long et ennuyeux et on prend plus de temps à détester la tâche qu’à y réfléchir efficacement.
  • Un manque de motivation : un manque de motivation équivaut généralement à la procrastination. Le simple fait de réfléchir nous fait soupirer d’ennui et on finit toujours par trouver quelque chose de « plus important » à faire.
  • Vous avez la tête ailleurs : certaines situations stressantes peuvent nous empêcher de fonctionner normalement. Si on n’arrive pas à se concentrer, il ne sert à rien de forcer notre cerveau à coopérer. Essayez de vous détendre avant de vous lancer dans le travail.

Le syndrome de la page blanche : comment y remédier?

Il y a une différence entre abandonner et prendre une pause. Si vous vivez des frustrations parce que vous n’arrivez pas à faire une phrase qui vous convient, prendre une pause n’a rien de mal. Au contraire! Vous pousser à travailler vous ralentira à long terme. Par contre, si vous n’arrivez pas à commencer simplement parce que le sujet ne vous intéresse pas, prendre une pause ne vous aidera aucunement. Vous continuerez à repousser le travail le plus longtemps que vous le pouvez.

Pour éviter de vous retrouver avec un texte à composer à la dernière minute, prenez en note ces 5 points importants.

1. Établir un horaire précis :

L’écriture demande un grand effort au cerveau et peut être épuisante. Pour cette raison, limitez vos périodes de rédactions à deux ou trois heures. Ainsi, vous éviterez de vous décourager ou de vous épuiser.

2. Travailler dans les bonnes conditions :

Travailler à côté de la télévision en discutant au téléphone en fin de soirée n’est assurément pas des conditions qui mènent au succès. Effectivement, la rédaction demande de la concentration et certaines conditions de base qui favorisent cet état d’esprit. Pour réussir à se concentrer et à bien travailler, il faut être en mesure d’éliminer les sources de distraction en s’isolant dans un endroit favorable à l’écriture. Cet endroit doit être confortable et surtout bien éclairé. Fermez votre cellulaire, fermez vos réseaux sociaux et focalisez sur ce qui doit être fait.

3. Se fixer des objectifs atteignables et simples :

De petits objectifs simples équivalent à de petites réussites encourageantes. Voir votre progression est une bonne façon de persévérer. Pour ce faire, fixez-vous des objectifs atteignables :

  • Écrire un brouillon avant d’écouter un film.
  • Travailler 2 heures sans aucune distraction.
  • Rédiger un paragraphe avant chaque repas.
  • Corriger la moitié de son texte avant de pouvoir prendre un verre de vin.
  • Etc. Votre travail aura l’air moins exaspérant en le divisant en plusieurs petites tâches et vous aurez réellement la sensation d’avancer. De plus, en divisant votre travail, vous serez plus organisé et vous sauverez du temps.

4. Pourquoi commencer par des phrases?

Rares sont ceux qui arrivent à rédiger d’un coup leur texte en entier. Au lieu de vous casser la tête à trouver la phrase parfaite pour commencer votre texte, laissez-vous du temps pour simplement mettre vos idées sur papier. Commencez par mettre sur papier tous les mots ou les phrases courtes qui vous viennent à l’esprit. Puis, en vous fiant à ce que vous avez noté, établissez un plan de base. Ce dernier vous sera très utile pour structurer votre rédaction et pour établir vos objectifs du point précédent.

5. Donnez-vous le droit d’avoir de la difficulté

Si vous remarquez que vous êtes moins performants et que vos idées s’embrouillent, ne paniquez pas, cela ne servira à rien à part vous ralentir.

Acceptez plutôt que tout le monde peut vivre cette situation et qu’il y a une limite à notre créativité. En ce sens, prenez une pause, changez-vous les idées et revenez à la tâche quand vous vous sentirez apte à rédiger à nouveau.

En rédaction, un travail forcé est souvent un travail bâclé. Prenez le temps d’être à votre meilleur pour que votre énergie se reflète dans vos textes.

En conclusion, même les plus grands écrivains et auteurs ont déjà vécu le syndrome de la page blanche et ont fini par y arriver. Le truc avec ce problème temporaire est de ne pas succomber au découragement ou à la frustration de ne pas réussir du premier coup. Pour vaincre cette situation, soyez indulgent envers vous-mêmes et ne vous mettez pas trop de pression. Avec un peu de patience et un environnement adéquat, vous serez en mesure de retrouver vos esprits et vous mettre au travail.